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[vc_row full_width= »stretch_row_content td-stretch-content » tdc_css= »eyJhbGwiOnsibWFyZ2luLXRvcCI6Ii00OCJ9fQ== »][vc_column][vc_column_text]

Histoire de l’esclavage en Martinique

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row tdc_css= »eyJhbGwiOnsicGFkZGluZy10b3AiOiIwIiwicGFkZGluZy1yaWdodCI6IjAiLCJwYWRkaW5nLWJvdHRvbSI6IjAiLCJwYWRkaW5nLWxlZnQiOiIwIn19″ el_class= »td-photography-intro »][vc_column width= »2/3″]Jugée comme l’une des îles la plus importante des Antilles françaises, la Martinique est ce département français d’outre-mer qui a à son actif un passé chargé d’histoire. Cette histoire est caractérisée essentiellement par l’esclavage qui prédomine dans les faits marquants de l’île. Retrouvez dans les paragraphes suivants, une chronologie datée de l’histoire de l’esclavage en Martinique.

1499 : La Martinique avant l’esclavage

Découverte par Alonso de Ojeda en 1499, explorateur et conquistador espagnol, la Martinique doit cependant son nom à Christophe Colombqui l’a connue lors de son quatrième voyage vers les Indes. L’île a fait l’objet de nombreuses convoitises pendant des siècles entre Français, Hollandais, Britanniques et Espagnols. Les Ibériques l’ont délaissée très tôt au profit des Français, des Hollandais et des Anglais. Ces derniers y feront des voyages pour commercer avec les Amérindiens, populations principales et originelles de la Martinique.

1635 : Le premier débarquement français

Il faudra attendre le 1er septembre 1635 pour que la Martinique subisse le premier débarquement des colons français. Cette installation s’est faite au compte de la couronne de la France et de la Compagnie des îles d’Amérique. Cependant, elle créera de nombreuses guerres de territoires avec les Hollandais, mais aussi avec les autochtones. En 1657, ordre sera donné aux Français de mobiliser toutes leurs troupes pour chasser les Amérindiens du territoire martiniquais. Cette conquête se soldera par une victoire et installera la première vague de colons français.

L’économie sucrière, principal facteur de l’esclavage

Les premiers colons installés en terre martiniquaise ont créé des sucreries. Toutefois, l’exploitation de la canne à sucre n’était pas aussi importante que celle du tabac. Pourtant, la crise de ce végétal influencera les planteurs qui se tourneront finalement vers le sucre. La culture de la canne à sucre deviendra l’activité principale de l’île et il faudra une grande main-d’œuvre pour une production énorme. Cette main-d’œuvre introuvable en métropole conduira à la traite des esclaves noirs en provenance des côtes africaines.

[/td_block_text_with_title][/vc_column][vc_column width= »1/3″ css= ».vc_custom_1519809697809{background-position: 0 0 !important;background-repeat: repeat !important;} »][vc_single_image image= »126″ img_size= »full » alignment= »right » height= »281″ el_class= »td-photography-into-image »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_separator][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »2/3″][vc_column_text]

1789 : La création d’une société amie des esclaves

Prénommée « Société des Amis des noirs », elle a été composée de nombreuses personnalités. Ce sont entre autres les marquis de Mirabeau, de Lafayette, le duc Dominique de La Rochefoucauld, de Louis Monneron, etc. Cette société est opposante à la monarchie et est défenseure de la cause des esclaves. Les efforts de ses membres n’ont toutefois aucune incidence sur l’esclavage. Par ailleurs, en août 1789, certains esclaves alliés de gens libres de couleur s’insurgent contre les ateliers dans la ville de Saint-Pierre. Cette rébellion sera bien entendu bridée dans le sang. La même année, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen sera créée. Elle tolèrera l’esclavage.
En 1790, les colonies françaises dont figure la Martinique, comptaient 735 000 esclaves installés dans les plantations agricoles.

[/vc_column_text][vc_tta_accordion][vc_tta_section title= »Les évènements de la Révolution française » tab_id= »1519810112803-925a3546-af91″][vc_column_text]Le courant abolitionniste défendu par la Société des Amis noirs agite le milieu souverain. De nombreux évènements vont précipiter la fin de la monarchie absolue au profit de la monarchie constitutionnelle. Nonobstant l’échec de cette société, l’Assemblée constituante autorisera les gens de couleur nés de pères et de mères libres à jouir des mêmes droits que les blancs dans les assemblées coloniales et les paroisses. Mais, la fameuse assemblée provoquera le courroux de ladite société en dévouant le sort des gens de couleur aux Assemblées coloniales.[/vc_column_text][/vc_tta_section][vc_tta_section title= »1793 : La prise de la Martinique par les Anglais » tab_id= »1519810112831-e899b078-b2e9″][vc_column_text]Pendant ce temps, en Martinique, le commissaire Rochambeau était envoyé pour faire appliquer la loi sur le statut de citoyen des gens de couleur. Son arrivée annonce les conflits entre les défenseurs de la couronne et ceux de la République. Au terme de cette lutte qui voit sortir Rochambeau en vainqueur, la Martinique se rallie donc au pouvoir français en place. Néanmoins, le 7 mai 1793, la flotte britannique se présente sur l’île. Malgré les nombreux efforts de Rochambeau qui mobilise même des esclaves, la domination britannique sur l’île est totale le 21 mars 1794. L’esclavage est alors maintenu.[/vc_column_text][/vc_tta_section][/vc_tta_accordion][/vc_column][vc_column width= »1/3″][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_separator][vc_column_text]

1789 : La création d’une société amie des esclaves

Prénommée « Société des Amis des noirs », elle a été composée de nombreuses personnalités. Ce sont entre autres les marquis de Mirabeau, de Lafayette, le duc Dominique de La Rochefoucauld, de Louis Monneron, etc. Cette société est opposante à la monarchie et est défenseure de la cause des esclaves. Les efforts de ses membres n’ont toutefois aucune incidence sur l’esclavage. Par ailleurs, en août 1789, certains esclaves alliés de gens libres de couleur s’insurgent contre les ateliers dans la ville de Saint-Pierre. Cette rébellion sera bien entendu bridée dans le sang. La même année, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen sera créée. Elle tolèrera l’esclavage.
En 1790, les colonies françaises dont figure la Martinique, comptaient 735 000 esclaves installés dans les plantations agricoles.

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1794 : Une abolition inefficace

L’année de 1794 sera décisive puisque le 4 février de la même année, l’abolition de l’esclavage est voté par la Convention. Cependant, elle n’entrera en vigueur qu’en Guadeloupe. La Martinique ne pourra bénéficier des effets de cette loi, car elle est pendant ce temps occupée par les Anglais.[/vc_column_text][vc_tta_tour][vc_tta_section title= »1802: La remise de la Martinique à la France » tab_id= »1519811284066-fc02ea63-f5d3″][vc_column_text]Le 25 mars 1802, le traité d’Amiens permettra aux Français de reprendre la Martinique. L’esclavage est alors rétabli par le roi Napoléon 1er. Par la suite, Napoléon Bonaparte né Napoléon 1er, dirigeant de l’empire colonial institue un arrêté le 2 juillet de la même année qui interdit encore le territoire continental aux gens de couleur. L’année suivante, un autre arrêté interdira formellement les mariages mixtes.[/vc_column_text][/vc_tta_section][vc_tta_section title= »1822 : L’économie sucrière en crise » tab_id= »1519811284102-1dfca342-1871″][vc_column_text]

La période de 1822 à 1826 sera particulièrement difficile pour les planteurs. La taxe de sucre devient trop élevée en France et entraine ainsi une crise économique. L’entrée de la betterave ne facilite pas aussi les choses et relance la concurrence.
Cette situation délétère est l’occasion parfaite pour l’éruption de dissidences. Elle a dû certainement contribuer à la prescription faite aux tribunaux de sanctionner sévèrement les négriers. Et pendant ce temps, le sucre continue de perdre de sa valeur et le sort des esclaves engendre plus que de raison des dépenses.

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1830 : Des libertés concédées difficilement

La crise économique et les continuelles révoltes affaiblissent la cause des négriers. La révolte des Neg’Marrons au Carbet en est un exemple palpable. C’est ainsi que le 2 novembre 1830, on assiste au premier affranchissement moral des esclaves. Ceci leur permet de faire valoir leurs droits de citoyens. Toutefois, l’égalité complète n’est pas encore atteinte.[/vc_column_text][vc_tta_accordion][vc_tta_section title= »1832 : Quelques pas vers l’abolition » tab_id= »1519812463863-53119d66-4400″][vc_column_text]La fin de l’esclavage définitif n’est pas encore prononcée. Tout de même, dès l’année 1832 plusieurs lois viendront bouleverser l’ordre préétabli. De cette manière, tous les noirs retrouvés à bord d’un navire négrier sont déclarés libres. En 1833, la charte coloniale est instituée et publiée. En avril 1833, la France supprime les peines de mutilation et de marquage des esclaves. On comptait à cette période en Martinique, 78 000 esclaves pour 37 955 de gens libres.[/vc_column_text][/vc_tta_section][vc_tta_section title= »L’imminence d’une ère nouvelle » tab_id= »1519812463893-9c69077d-f23e »][vc_column_text]La fin du grand siècle ainsi que les idées véhiculées par le siècle des Lumières changent les mentalités de la classe politique française. La monarchie tend sûrement à sa fin et les libertés individuelles sont plus que jamais au cœur des débats. Des intellectuels comme Victor Schœlcher ont fait de la lutte contre l’esclavage leur combat.[/vc_column_text][/vc_tta_section][/vc_tta_accordion][vc_column_text]

1835 : L’édiction de lois nouvelles

Les années qui suivront celle de 1835 seront caractérisées par la promulgation de nouveaux règlements. Ainsi, en avril 1836, une ordonnance stipule que les habitants des colonies qui amèneront en France un esclave quel que soit son sexe verront ce dernier affranchi. En 1839, est lancé sur ordonnance le recensement de tous les esclaves des colonies.

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1839 : Le soutien de l’église

Pendant des siècles, l’église a soutenu la traite négrière sous le prétexte que le statut d’animal des esclaves nécessitait une éducation religieuse obligatoire. Cependant, elle changera d’avis en 1839. Le pape Grégoire XVI condamnera fermement le commerce des esclaves et le qualifiera d’inhumain.[/vc_column_text][/vc_tta_section][vc_tta_section tab_id= »1519813615586-9af4a4f7-65af »][vc_column_text]

1840 : L’abolition de l’esclavage en marche

La période de 1840 à 1845 sera marquée par l’édiction de nouvelles lois également. Celles-ci améliorent en profondeur le statut des esclaves. Ainsi, le rachat forcé, le droit à l’instruction, l’observation du repos dominical sont autant de concepts nouveaux qui seront imposés aux esclavagistes. Les lois dites Mackau sont d’ailleurs votées et leur application est suivie minutieusement par Schœlcher.[/vc_column_text][/vc_tta_section][/vc_tta_pageable][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »2/3″][vc_column_text]

1848 : La chute de la monarchie

Le 24 février 1848, la révolution met fin à la monarchie de juillet. Le gouvernement provisoire mise en place déclare : « que nulle terre ne peut plus porter des esclaves ». Cette annonce arrive rapidement aux oreilles des esclaves antillais. Le 27 avril 1848, le décret d’abolition définitive de l’esclavage est signé et appliqué sur proposition de Victor Schœlcher.

Le soulèvement des esclaves

Dans un contexte tendu, les esclaves exigent une émancipation immédiate. Des émeutes se déclenchent un peu partout sur le sol martiniquais. La bataille est rude entre les insurgés et les autorités. Plus de 2000 esclaves se livrent au combat. La lutte armée des esclaves de Saint Pierre précipite la proclamation de l’émancipation onze jours avant l’arrivée du décret.
Le 23 mai 1848, le gouverneur de l’île procède à l’abandon des poursuites contre les insurgés. Les colons seront indemnisés pour la perte de leur main-d’œuvre gratuite. Quant aux esclaves, ils ne jouissent pas des mêmes largesses, mais se sont libérés de leurs chaines de l’oppresseur.

La Martinique après l’esclavage

Tous les 22 mai, les Martiniquais commémorent cette date particulière en souvenir de la révolte de leurs ancêtres, mais aussi de la fin de l’esclavage. En mai 2001 sous l’impulsion de Christiane Taubira, la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité est établie. Si l’esclavage est bel et bien fini, ces exactions hantent les mémoires des descendants d’esclaves. La quête identitaire est une réalité partagée par de nombreux Martiniquais et Antillais. La commémoration de l’esclavage aura pour double effet de ressasser le passé pour avancer pour certains ou de tirer un trait sur l’histoire pour d’autres. Mais, force est de constater que cette forme de dépendance vieille de plusieurs siècles est toujours aussi vive dans les cœurs des Noirs aujourd’hui et peut-être pour l’éternité.

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